DEMANDE DE REINTEGRATION ABUSIVE : LIMITATION DE L’INDEMNITE D’EVICTION

Jurisprudence
26/02/2021

DEMANDE DE REINTEGRATION ABUSIVE : LIMITATION DE L’INDEMNITE D’EVICTION

En cas de licenciement nul, le salarié qui sollicite sa réintégration a droit au paiement d’une indemnité égale au montant de la rémunération qu’il aurait dû percevoir entre son éviction de l’entreprise et sa réintégration. Toutefois, le salarié qui présente de façon abusive sa demande de réintégration tardivement, n’a droit, au titre de cette nullité, qu’à la rémunération qu’il aurait perçue du jour de sa demande de réintégration à celui de sa réintégration effective.
Doit donc être cassé l’arrêt d’appel qui, pour condamner l’employeur à payer une indemnité de 1 050 770 euros au titre de la nullité du licenciement pour la période du 28 octobre 2011 au 28 novembre 2018, retient que s’il est exact que le salarié n’a formé une demande en nullité du licenciement, et par voie de conséquence en réintégration, que par conclusions communiquées en mars 2016 devant la cour d’appel de Versailles, faute pour la société de soulever une exception de prescription, la période à prendre en considération ne peut être restreinte (Cass. soc., 13 janvier 2021 n°19-14.050).