VIOLATION DU STATUT PROTECTEUR : L’INDEMNITE COMPENSATRICE DE CONGES PAYES N’EST PAS TOUJOURS DUE

Jurisprudence
25/09/2022

VIOLATION DU STATUT PROTECTEUR : L’INDEMNITE COMPENSATRICE DE CONGES PAYES N’EST PAS TOUJOURS DUE

Il résulte des articles L. 2411-1, L. 2411-2 et L. 2411-6 du code du travail et de l’article 7 de la directive 2003/88/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003 concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail, interprétés à la lumière de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE, arrêts du 25 juin 2020, Varhoven kasatsionen sad na Republika Bulgaria et Iccrea Banca, C- 762/18 et C-37-19 ; CJUE, 20 juillet 2016, Maschek, C-341/15 ) que, lorsque le salarié protégé, dont le licenciement est nul en l’absence d’autorisation administrative de licenciement et qui a demandé sa réintégration, a fait valoir, ultérieurement, ses droits à la retraite, rendant ainsi impossible sa réintégration dans l’entreprise, l’indemnité due au titre de la violation du statut protecteur ouvre droit au paiement, au titre des congés payés afférents, à une indemnité compensatrice de congés payés. Dans l’hypothèse où le salarié a occupé un autre emploi au cours de la période comprise entre la date du licenciement illégal et celle de son départ à la retraite, il ne saurait toutefois prétendre, à l’égard de son premier employeur, aux droits au congé annuel correspondant à la période pendant laquelle il a occupé un autre emploi (Cass. soc., 21 septembre 2022 n°21-13.552).